Beyond The Horizon
Beyond the Horizon est un jeu de civilisation dans lequel les joueurs s’affrontent pour devenir la société la plus influente de l’histoire en s’appuyant sur l’exploration, l’expansion, le développement, la production, la recherche et les avancées technologiques. Étendez l’arbre technologique et faites d’extraordinaires découvertes scientifiques. Soyez le premier à rencontrer les grandes figures de l’histoire et profiter de leurs avantages. Gérez votre production de ressources et soutenez la croissance de votre économie. Explorez de nouvelles terres, colonisez des villages, fortifiez des villes et construisez des bâtiments uniques.
Lorsque je suis passé sur le stand de Super Meeple lors du dernier festival de Cannes, il y avait la possibilité de le découvrir. Malheureusement, à chaque fois que nous nous sommes présentés devant les tables, les places étaient prises et nous n’avons pas pu l’essayer. Après quelques semaines, j’ai demandé à l’éditeur s’il était possible de m’envoyer un exemplaire presse pour vous le présenter et que je découvre ce qu’il avait dans le ventre. J’apporte tout de suite une petite précision : j’ai le premier opus qui se déroule dans l’espace, Beyond The Sun. Mais je ne ferai dans ma chronique aucune comparaison entre les deux titres, puisque je n’ai toujours pas joué à la version futuriste. Celui-ci traine encore et toujours dans ma pile de jeux non joués. Mais continuons tout de suite notre découverte des jeux de Super Meeple.
Je ne vais pas vous détailler ici les règles, vous pouvez avoir un aperçu global sur l’express que j’ai publié précédemment, mais je vais vous donner mon avis autour de 5 grands thèmes : l’édition, la thématique, les mécaniques, les règles, le solo et je terminerais cette chronique par mon ressenti global.
Cliquer pour avoir un aperçu des règles Beyond The Horizon
Est ce que c’est Beau (édition) ?
Je dois l’avouer, quand j’ai découvert le matériel sur le stand de Super Meeple et que j’ai vu les plateaux joueurs complétement gondolés, cela m’a un peu refroidi. Tellement ça peut me pourrir l’expérience de jeu et me gêner durant la partie. Mais je me suis dit que c’était peut-être un coup du hasard et du pas de chance. Dès l’ouverture du colis et la découverte de la boite et de l’illustration principale, je me suis dit que c’était jolie et correspondait bien à un jeu de civilisation.
Ma bonne surprise est venue de l’ouverture de la boite et de la découverte du matériel. L’ensemble est plutôt de qualité, du carton assez épais, des jetons en bois, des plateaux doubles couches parfaitement droits (ouf !) qui ne gondolent absolument pas. Petit bémol tout de même, l’effet boite à chaussure, au final beaucoup de matériel dans des sachets. Si vous comptez y jouer souvent, vous serez obligé de passer par la case Insert ou de faire de l’origami. Pour ma part, possédant une imprimante 3D, j’ai imprimé un magnifique insert et je peux vous assurer que ça change la vie. L’ensemble, une fois posé sur la table, est agréable visuellement. Les illustrations des cartes, des tuiles de terrains et de bâtiments sont plutôt réussies. Concernant le plateau technologie et les plateaux joueurs, je suis plus mitigé, on y découvre un drôle de mélange entre monde ancien et monde moderne. Je n’y avais pas prêté attention jusque-là, il aura fallu l’écriture de ma chronique et que je me penche un peu plus sur cet aspect pour le voir. Dernière petite chose que je n’ai pas vraiment comprise, c’est la petitesse des pièces de monnaie, je vais vite les changer par d’autres et surement en métal pour améliorer l’expérience de jeu.
Notre objectif c’est quoi (thématique) ?
Beyond the Horizon est un jeu de civilisation dans lequel les joueurs s’affrontent pour devenir la société la plus influente de l’histoire via l’exploration, l’expansion, le développement, la production, la recherche et les avancées technologiques.
Nous sommes dans un jeu de civilisation, il n’y a pas de doute là-dessus. Notre but est de nous développer jusqu’à la victoire. Est-ce qu’on fait cela dans BTH ? Bien entendu ! Comme tout bon jeu de ce type, il y a un arbre technologique sur lequel nous allons pouvoir progresser. Cela va nous permettre d’améliorer notre civilisation en nous octroyant des bonus, mais surtout de nous proposer des actions de plus en plus fortes. L’autre aspect d’un jeu de civilisation est la découverte du monde qui nous entoure et c’est encore une fois le cas avec BTH. À chaque tour, on va pouvoir découvrir des nouvelles tuiles, coloniser, fortifier, mais également construire des bâtiments, nous octroyant quelques petits bonus au passage. On trouvera aussi de la gestion des ressources (population, argent), un élément qu’il ne faudra pas négliger, sous peine de bloquer notre développement et de ralentir notre progression.
C’est pour toutes ces raisons que BTH est pour moi un jeu parfaitement thématique et qu’il me fait penser aux modèles du genre que l’on peut trouver dans le jeu vidéo. Il ne lui manque plus que l’affrontement entre joueurs pour être complet.
C’est dur à apprendre (règles & iconographie) ?
Règles
Comme pour Kraftwagen, la première chose qui m’a frappé quand j’ai commencé à parcourir la règle, c’est qu’elle est plutôt simple et ne comporte que peu de pages. Si on exclut préambule, mise en place et diverses annexes, elle ne fait que 6 pages. Elle se lit assez facilement et ne demande pas d’effort de compréhension particulier. Nous sommes en présence d’un jeu expert (3,41 sur BGG) qui reste très accessible.
Iconographie
L’iconographie est plutôt bien faite et se mémorise rapidement. Durant la première partie, je n’ai eu a revenir dans la règles qu’une ou deux fois paracerque j’avais un petit doute. On trouve sur la dernière page de celle-ci, un récapitulatif qui facilite grandement notre recherche.
On fait quoi dans le jeu (mécanique) ?
Dans Beyond The Horizon, Les joueurs marquent des points en explorant de nouvelles contrées, en fondant et en construisant de nouvelles villes, en développant leurs technologies et en améliorant leur culture et leur économie.
Il y a plusieurs aspects dans le jeu, entre la gestion des ressources, la pose d’ouvriers, la montée sur l’arbre technologique et la découverte du monde. D’ailleurs, pour les deux dernières citées, elles sont extrêmement liées et on ne pourra pas progresser sur une sans faire l’autre. Sur le plateau de l’arbre technologie, il y a des actions de base, certaines accessibles de suite, d’autres en fonction de certains critères qui peuvent être la découverte de technologies de niveaux inférieurs ou notre développement sur la carte. On n’aura pas d’autre choix que de coloniser ou de fortifier des villages pour pouvoir avoir accès aux technologies les plus avancées. La pose d’ouvrier consiste ici à prendre son pion et à le mettre sur une case action disponible, que ce soit sur celles de bases, avancées ou celles découvertes sur les cartes technologies. Plus elles sont avancées, plus l’action est intéressante. Chaque fois que l’on est le premier à en découvrir une nouvelle, on gagne un petit bonus et on choisit parmi deux cartes laquelle viendra prendre place sur l’arbre. Cela engendre quelques réflexions, car il faut se rappeler qu’elle sera par la suite ouverte à l’ensemble de ses adversaires.
La deuxième partie, importante du jeu, se passe sur les tuiles qui forment le monde et que l’on va agrandir et découvrir au fur et à mesure. Grâce aux actions, on pourra transformer des pions de population en colon ou militaire, permettant ultérieurement de coloniser ou de fortifier une tuile. Ces deux opérations doivent être effectuées dans l’ordre, mais pas forcément par le même joueur, et elles rapportent des points de victoire en fin de partie et des bonus, grâce aux pistes de développement. Justement, le dernier axe concerne la gestion des ressources à l’aide des pistes. Les actions et les manœuvres sur les tuiles terrains permettent de débloquer des cubes qui améliorent nos pistes et nous donnent plus de ressources pendant la phase de revenu. C’est également sur une des pistes qu’on récupère des bâtiments que l’on peut construire. Cette dernière nous offre, si on atteint le niveau, la possibilité de changer sa politique. Au début de la partie, on a tous une carte politique et c’est ce qui donne l’asymétrie entre les joueurs puisqu’elles sont toutes différentes. Comme j’avais entendu dire qu’il pouvait y avoir un certain déséquilibre, on a opté pour en choisir une au hasard et prendre la même pour tout le monde. Parlons rapidement des bâtiments, vous pouvez en récupérer au maximum trois durant la partie. En les construisant, cela vous coutera un point de colon et vous donnera des petits bonus. Si quelqu’un vient par la suite construire le deuxième emplacement de votre bâtiment, il gagnera des bonus et cela vous fera gagner des points en fin de partie. Je n’ai pas encore compris l’intérêt réel et pourquoi un adversaire serait enclin à vous faire ce cadeau.
On retrouve la classique réalisation d’objectifs, mais ce qui diffère, c’est que c’est également le déclencheur de la fin de partie. Il suffit que, sur l’ensemble des joueurs, on en réalise 4 pour déclencher la fin de jeu. Ce peut être plus ou moins rapide, en fonction des objectifs présents sur la table. Comme vous pouvez aisément le constater, il y a quand même pas mal de possibilités. Il faudra bien prévoir l’ensemble de ses actions pour les faire dans le bon ordre. Ce n’est pas forcément simple dans les premières parties, bien que la règle soit relativement simple et claire.
Un petit mot du Solo….
Il n’y a aucun mode Solo. J’aurais bien aimé, tout d’abord, pour appréhender le jeu plus facilement. Mais également pour pouvoir y jouer un peu plus, mais également pour me perfectionner. Je dois dire qu’en ce moment, j’enchaine les défaites. Au moins, avec un mode solo personne ne voit quand je perds lamentablement 😃.
Finalement on en pense quoi (conclusion) ?
J’avais entendu tout un tas de choses et de comparaisons avec le premier du nom : Beyond The Sun. Mais comme je n’ai pas joué au premier opus, j’ai donc découvert Beyond The Horizon sans la moindre attente et sans aucun apriori. La thématique et le look me vendaient un peu plus de rêve que la version dans l’espace, que je trouve vraiment froide et peu engageante.
Concernant la thématique, je sais que nous ne sommes pas tous d’accord, mais avant tout, c’est une question de personne et de feeling. Moi, je retrouve mes premiers amours des jeux vidéo et j’y retrouve l’ADN qui m’a fait aimer cette catégorie. J’ai réellement l’impression de faire évoluer ma petite civilisation avec cet arbre technologique, mais également avec les tuiles que l’on ajoute au fur et à mesure et qui créent tout un monde devant nos yeux. Certes, j’aurais adoré en avoir un peu plus avec la construction de merveilles ou encore des combats avec nos adversaires du moment. Mais diminuer l’interaction, voire la réduire à sa plus simple expression, semble être une volonté de la part des auteurs. Afin de rendre le jeu un peu plus accessible et moins frustrant pour certains. Personnellement, ce n’est pas quelque chose qui me dérange. Je ne suis pas forcément un grand amateur de conflit. Tout du moins sous cette forme.
J’ai adoré l’imbrication des différentes mécaniques, entre l’évolution des technologies et la découverte du monde. On est dans l’obligation de faire les deux sous peine de ralentir sa progression. Il faudra par ailleurs une gestion assez fine des ressources pour ne pas tomber en pénurie. Ce que j’apprécie dans l’arbre de technologie, c’est qu’on peut tous y avoir accès, seul le premier à en découvrir une nouvelle bénéficie d’un petit bonus qui n’influera pas sur la partie. Il y a juste un petit effet d’aubaine, si vous en obtenez un qui vous est utile de suite. Ce qui finalement m’a le plus embêté, c’est cette utilisation des jetons coloniser et fortifier qu’il faut obtenir afin d’effectuer ces actions à la deuxième phase de son tour. Cela se fait donc en deux temps et je trouve que ça alourdit l’ensemble. Il faudra bien anticiper et prévoir ce que l’on doit faire pour ne pas perdre de temps. Et c’est précieux, car BTH devient petit à petit une course et on ressent facilement cette tension en fin de partie. C’est un jeu avec un véritable timing, on peut dans certains cas déclencher plus rapidement ou pas la fin de partie. J’adore ça et il faut finalement bien scruter ce que font nos petits camarades. Il y a également un côté assez jouissif de pouvoir combotter, comme on dit, enchainer plusieurs actions en cascades et voir la tête de ses copains autour de la table.
Beyond The Horizon est un excellent jeu de civilisation. J’ai adoré mes différentes parties et j’ai envie d’y revenir pour découvrir encore plus le titre et essayer de nouvelles stratégies. Alors oui, il n’est pas parfait. Vous entendrez parler des pions en cartons que l’on pose en équilibre sur ses meeples et qui permettent d’en définir le type de population et la puissance. Pour tout vous dire, j’avais imprimé des petits chapeaux qui retiennent les pions et forcément, je n’ai pas été embêté. Pour finir, c’est un grand oui pour moi, je suis content de l’avoir découvert et qu’il soit dans ma ludothèque, et maintenant, ce que je me dis, c’est qu’il faut vraiment que j’essaye l’autre Beyond.
Pilou.
J’ai Aimé ❤ |
J’ai moins Aimé 😢 |
| ◗ L’arbre technologique ◗ le monde qui se créé au fur et a mesure ◗ Des règles accessibles et claires |
◗ Manipulation des pions |
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