Tir Na Nog
La route dorée menant à Tír na nÓg est de nouveau accessible. Les plus grands bardes celtiques se sont rassemblés afin d’entamer un périple extraordinaire vers l’Autre Monde. À leur retour, ils feront le récit de leurs aventures et des créatures rencontrées. Au fil du temps, leurs histoires formeront une saga épique qui restera gravée à tout jamais dans les mémoires.
C’est un jeu que j’ai testé durant le festival de Cannes et malheureusement, je n’en étais pas ressorti avec une bonne impression. Je ne souhaitais pas rester sur cela et je sais combien une expérience de jeu peut être détruite lors d’un festival. Une mauvaise explication (et oui, ça arrive), le bruit ambiant et permanent, la fatigue des journées qui s’accumule, font un tout qui ne vous met pas dans les meilleures conditions. Cela vous permet de vous donner une idée des mécaniques, un début d’avis. Mais je vous conseille vivement, si vous en avez l’occasion, de tester un jeu dans des conditions bien différentes pour vous faire un avis beaucoup plus réaliste et définitif. Me voici donc en possession d’un exemplaire pour vous en faire la chronique complète et voir si mon avis change.
Je ne vais pas vous détailler ici les règles, vous pouvez avoir un aperçu global sur l’express que j’ai publié précédemment, mais je vais vous donner mon avis autour de 5 grands thèmes : l’édition, la thématique, les mécaniques, les règles, le solo et je terminerais cette chronique par mon ressenti global.
Cliquer pour avoir un aperçu des règles Tir Na Nog
Est ce que c’est Beau (édition) ?
Notre objectif c’est quoi (thématique) ?
La route dorée menant à Tír na nÓg est de nouveau accessible. Les plus grands bardes celtiques se sont rassemblés afin d’entamer un périple extraordinaire vers l’Autre Monde. À leur retour, ils feront le récit de leurs aventures et des créatures rencontrées. Au fil du temps, leurs histoires formeront une saga épique qui restera gravée à tout jamais dans les mémoires.
Comme nous le constatons, nous sommes des bardes effectuant un voyant vers l’autre monde en direction de la cité de Tir Na Nog. On sent bien l’envie de nous immerger un maximum dans le thème. On écrit notre saga en obtenant des cartes que l’on va placer devant nous, formant ainsi notre épopée, nos aventures. Tout est fait pour qu’on se plonge dans ces légendes irlandaises. On retrouve des textes d’ambiance sur les cartes Geis, les illustrations des cartes Saga sont somptueuses, un petit dictionnaire dans la règle avec la prononciation en phonétique pour nous aider. Bref, on sent parfaitement bien le soin apporté pour nous proposer un thème qui me titille particulièrement.
Mais tout cela ne me permet pas de passer outre le côté bassement mécanique de ce type de jeu. En effet, même si vous faites tous les efforts du monde, la construction de tableaux reste très mécanique. On prend une carte qu’on agence au mieux dans son aire de jeu, pour maximiser les points, exactement à l’image d’un Château Combo, d’un Stonespine Architect ou encore de Ai 100% Humain. Moi, j’apprécie fortement cet effort afin de nous proposer quelque chose qui sort un peu de l’ordinaire et tout le soin apporté à l’ensemble pour nous donner un sentiment, un ressenti.
C’est dur à apprendre (règles & iconographie) ?
Règles
La règle de Tit Na Nog est plutôt simple et ne représente pas beaucoup de pages à ingurgiter pour un jeu qui possède un poids de 2.18 sur BGG. Il n’y a aucune difficulté lors de la lecture du livret de règles. Je le trouve vraiment bien fait, avec des exemples, une clarification de certains points en fin de livret et pour finir un guide de prononciation en phonétique. J’ai adoré cette initiative qui nous plonge encore un peu plus dans les légendes celtiques.
Iconographie
Elle est quasi inexistante, on aurait pu imaginer en avoir sur les cartes qui possèdent des petits effets.
On fait quoi dans le jeu (mécanique) ?
Voyagez jusqu’à l’Autre Monde en plaçant vos bardes près des cartes Rencontre, puis choisissez lesquelles ajouter à votre saga – représentée par l’ensemble des cartes disposées devant vous.
Le jeu se déroule en deux phases, le voyage et la saga. Dans la première, nous avons une mécanique de pose de barde qui se rapproche un peu du draft. On va prendre un de ses bardes et le placer à cheval entre deux cartes. Il y a bien sûr des règles de poses. C’est pour moi le twist du titre de Lucky Duck Games qui lui confère un côté bien différent des jeux de constructions de tableau et apporte une dose d’interaction assez plaisante. On devra bien anticiper pour faire les bons choix et obtenir la carte tant convoitée. Dans la deuxième phase, on va prendre une carte en contact avec l’un de nos bardes dans notre main et ensuite, on va jouer une carte de sa main sur son tableau en respectant les règles de poses. Les cartes que l’on pose dans notre tableau doivent respecter au maximum les règles des cartes Geis (contraintes de placement) pour maximiser ses points de victoire en fin de partie.
Au final, c’est assez simple, mais donne vraiment de la réflexion afin de maximiser ses points. Ce qui est intéressant, c’est que l’on a une phase de sélection de cartes apportant de l’interaction et une deuxième phase un peu plus solitaire et assez classique dans ce genre de titre, où l’on va construire son tableau de cartes. L’ensemble est parfaitement fluide et sans aucune difficulté, à part celle de la réflexion. On notera que les cartes rencontre peuvent posséder des effets qui peuvent apporter des modifications de valeur ou de couleur de carte. Les pions en carton nous permettent d’indiquer ses changements.
Un petit mot du Solo….
Comme la majorité des jeux de construction de tableau, on retrouve la présence d’un mode solo. Il est extrêmement simple et facile de prise en main. Tout se passe à l’aide d’une carte de référence, qu’on tourne en fonction d’une icône présente sur une carte Saga que l’on pioche. Cela va nous permettre de poser ses bardes et de récupérer des cartes. Les cartes Geis indiquent le score de l’automa. Lors du calcul final, on défaussera des cartes Sagas de l’automa en fonction de la difficulté choisie, pour permettre ensuite de calculer les majorités. Comme vous pouvez le constater au vu de mon explication rapide, c’est simple, ultra-fluide et propose un certain challenge. Je trouve que les sensations sont un peu différentes du multijoueur, je vois cela comme un casse-tête. En tout cas, c’est fort plaisant. Attention, cela peut vite devenir addictif.
Finalement on en pense quoi (conclusion) ?
Comme je vous l’ai précisé en début de chronique, mon expérience du jeu lors du dernier festival de Cannes ne fut pas géniale et j’ai malheureusement eu un avis mitigé après ma première partie. C’est en croisant différentes personnes du monde ludique qui m’ont dit qu’ils avaient apprécié que je me suis dit que j’étais peut être passé à côté. C’est fortement possible et l’expérience en festival n’est a mon avis pas la meilleure configuration pour se forger un avis définitif. Il y a tellement de paramètre qui peuvent vous donner de mauvaises impressions.
Dès que j’ai reçu le titre à la maison, j’ai commencé par le découvrir avec la variante en Solitaire. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça fonctionne parfaitement bien et comme j’aime bien la construction de tableau, c’était je dois le dire une bonne surprise. On peut ajuster la difficulté pour plus de challenge, je vois ça comme un casse-tête ou une réussite que l’on se fait le matin à la fraiche ou le soir si on ne veut pas regarder les programmes désastreux de la télévision. C’est rapide à mettre en place, l’adversaire se gère facilement et on passe un bon moment à essayer d’optimiser au mieux nos placements de cartes pour obtenir un maximum de points. On peut facilement se prendre au jeu et enchainer les parties.
Je l’ai joué également avec mon groupe de joueurs habituel et nous avons là, a mon avis, un jeu bien différent. Même si la construction de tableau est toutefois assez classique, la partie récupération des cartes est pour le moins intéressante. Apportant un peu d’interaction et des choix cornéliens, elle a le mérite d’être différente des titres du genre et donne un petit plus au jeu indéniable. Le placement de vos druides peut vous donner quelques sueurs froides et on peste parfois de ne pas récupérer la carte que l’on souhaité. Pire encore de se retrouver dans le vide. Finalement, j’ai su au fur et à mesure de mes parties apprécier ce Tir Na Nog et je suis loin de mon premier ressenti. Certes, il ne révolutionne pas le genre, mais ce thème celtique, l’ambiance générale qui en découle, cette saga qu’on essaie d’écrire au fur et à mesure, le tout servi par une mécanique parfaitement huilée et fluide, en font finalement un bon jeu. Si vous aimez les constructions de tableaux, vous allez adorer. Pour les autres, vous pouvez passer votre chemin, Tir Na Nog ne vous fera pas plus aimer le genre.
Je suis vraiment content de l’avoir dans ma ludothèque et je pense qu’il sera un compagnon parfait pour les grandes Vacances qui arrivent. Comme chaque année, Je préparent une petite mallette en métal avec quelques jeux, je n’emporte pas les boites évidement. Je prépare une petite chronique sur le sujet. Pour le moment dans ma mallette, j’ai Tir Na Nog, Odin, La GameLib Pocket, Fifty (on en parle bientôt)…..
Pilou.
J’ai Aimé ❤ |
J’ai moins Aimé 😢 |
| ◗ Magnifique direction artistique ◗ Simplicité des règles ◗ Construction de Tableau efficace |
◗ Boite un peu grande |
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